The French dream more : un an à Shanghai

It’s so Shanghai !

Montagnes Jaunes (3) : les Chutes des Neuf Dragons

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Marche ou crève

Les Mille et Une Marches

Stairway to Huangshan

Lost in Escalation

Les marches de l’Empereur

Go to the summit (or die tryin’)

(Laissez votre imagination éclater en cris de joie dans les commentaires)

La veille au soir, pendant notre excursion dans les rues de Tangkou, nous avons fait la connaissance de Mr. Cheng, le deuxième larron du marché du laowai. Une fois n’est pas coutume (ironie, jusqu’à quand donc abuseras-tu de notre patience ?), c’est lui qui nous a abordés, monté sur sa moto et… casqué ! Mais si, j’ai pas de photos pour le prouver, mais il portait bien un casque. J’en ai eu la larme à l’oeil. Enfin, on avait touché là la véritable Chine, la campagne, l’endroit où des honnêtes travailleurs portent leur casque quand ils chevauchent leur fier destrier, pas comme à Shanghai où les seuls à porter de vagues coques en plastique ressemblant de loin à une protection sont les chauffeurs de taxi-motos. Oui, les chauffeurs. Non, pas les passagers. Non non. Qu’est-ce qu’un taxi-moto ? Basically, comme disent les Anglais, c’est une moto sur laquelle il y a – un peu- de place derrière le chauffeur. On s’accroche comme on peut, on se confie très vite à tous les Saints et on se laisse emporter. C’est… C’est … les mots me manquent un peu, mais si vous avez le coeur bien accroché ou un très bon ange gardien, pas peur des grosses frayeurs (la queue de poisson au bus, là, était-ce bien nécessaire, surtout à 85 km/h ?  —  Non, mais ça passe pas là ! Ca passe pas ! … Ah, si.), c’est une expérience.

Bref, Mr Cheng s’est averé être plutôt sympa et nous a invité dans un anglais à l’accent très british à passer dans son restaurant quand ça nous plairait (après s’être enquis de notre besoin éventuel d’une chambre et d’un repas, hein bon quand même). Du coup, on se retrouve autour d’un thé et de pancakes à la banane pour planifier la montée du lendemain, à discuter des itinéraires avec le patron qui ne se fait pas prier pour nous renseigner. On se décide pour la version longue, c’est-à-dire l’escalade par l’Est (ou l’Ouest ?) en commençant par les Chutes des Neuf Dragons, une suite de bassins et de cascades qui paraissent valoir le détour et qui rallongent nettement l’ascension, d’environ 3h à plus de 6h.

Il faut payer l’entrée… Autour de 60 yuan pour moi, moitié moins pour les étudiants. Ce que vous voyez ci-dessus est l’entré du chemin en lui-même. Rien à dire, c’est vraiment beau, d’autant qu’il n’y avait pratiquement personne à cet endroit. Je ne pense pas qu’aucun des bâtiments que nous verrons durant la montée soit ancien, mais peu importe.On admire la perspective sur le premier pic (Pic du Dragon ?), le calme, la journée à venir.

OK, OK, j’ai fait la même photo que tous les touristes qui reviennent des Huangshan, mais avouez que c’est paradisiaque ! NOTA BENE (quand même) : à ce moment, le chemin ne monte pas.

Après quelques centaines de mètres à suivre les différents bassins, on commence à s’habituer au chemin en béton et aux marches d’escalier (en béton) dès qu’il faut monter.  C’est très bucolique, le chant de la rivière, le bruissement des cascades, les panneaux traduits dans un anglais incompréhensible, les roseaux, le panorama au-dessus des arbres… En arrivant à la Grande Chute du Dragon (qui ne s’appelle probablement pas comme ça =D ), on réalise un peu que la montée ne sera pas solitaire – pour remettre un peu au goût du jour l’euphémisme, un peu malmené en ces temps de crise financière. Je vous ajouterai une photo de la cascade, très belle au demeurant. Au pied de la plus haute chute, un bassin appelé le Coeur du Dragon évoque une légende sans doute hautement intéressante, mais la compréhension des traductions en anglais dépasse largement notre compétence en « Chinish », option décryptage.

Pendant une petite heure, un détour nous fera emprunter des chemins aussi beaux que difficiles. Le dallage est épars, en pierre, beaucoup plus agréable et artistique que le béton (oui, nous autres de la Rive Gauche cherchons de l’artistique jusque dans nos pavés, c’est une sorte de déformation professionnelle). On souffre, on n’est pas encore habitué à la montée, la chaleur commence à se faire sentir. « Ca va être comme ça pendant 15 kilomètres ?? »

Aux alentours de midi, on croise ce bâtiment. Oh, que c’est chouette, une telle cohabitation entre l’Homme et la Nature, ce temple aux toits pointus dans ces flèches de bambous, sur les fonds crénelés de montagnes dont la touffeur se hérisse de rayons (ou un truc comme ça) ! Je m’exclame intérieurement, je jubile de cet instant de Chan (le Zen en chinois) presque incongru… pour tomber au tournant suivant sur 750 touristes en train de pique-niquer, descendre du car qui a suivi la route goudronnée opportunément apportée jusqu’ici ou encore aller acheter des nouilles-minutes à l’hôtel-restaurant qu’est en fait notre chouette-bâtiment-blanc-aux-toits-pointus !

On mange un peu plus haut, au pied de ce rocher. Pour vous donner une idée des proportions, il est plus grand que moi. Durant toute la montée et la descente, on croisera ce genre d’inscriptions sur des rochers, des murs, des parois rocheuses. Je ne sais pas lire les caractères traditionnels (bon nombre de caractères ont été simplifiés dans les années 50 et la façon de les écrire a changé). Si quelqu’un en sait plus que moi sur les tenants et aboutissants de ces gravures/peintures, je suis tout ouïe.

La véritable ascension commence ici : c’est là que la route qui monte de Tangkou rejoint la station de téléphérique qui permet d’accéder au sommet d’un des plus hauts pics des Huangshan (pour simplifier, le téléphérique permet d’accéder au principal hôtel du sommet, voilà). Et… quand on vient de passer trois heures et demie à grimper des pentes abruptes, presque seuls grâce à notre détour/bénédiction du matin, on retourne difficilement dans l’ambiance magasins attrape-touristes vendeurs de saucisses/cannes de marche/boissons fraîches/photos du sommet avec vous en montage dessus/médaille type médaille olypique pour vous récompenser d’être arrivé en haut, et encore bien des babioles inutiles aux aventuriers aguerris et un peu rougeaux que nous sommes déjà.

La vraie montée commence ici, et c’est très bientôt.

PS : Cher public, je sens en toi comme un léger début de perplexité. Vais-je réussir à tenir plus d’un mois avec mon histoire de randonnée dans les Huangshan ? Peut-être pas.

Written by shanghaida

octobre 22, 2008 à 1:14

Publié dans Uncategorized

2 Réponses

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  1. Ca manque de mise à jour ici… Allez Gambare !

    Manu

    octobre 30, 2008 at 12:06

  2. There is definately a great deal to learn about this issue.

    I like all the points you’ve made.

    usmama

    Mai 27, 2017 at 9:57


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